Si Vallauris évoque les poteries et la céramique, et si Golfe-Juan évoque la station balnéaire, dans les premières décennies du XX e siècle le tourisme de masse n’a pas encore bouleversé les deux sites. Le tramway vers Cannes et les trains de marchandises du PLM transportent les céramiques, les fleurs ou les produits de la pêche pendant que, dans la rade, les vaisseaux de la Marine nationale font relâche… Les villas n’ont pas encore envahi les cultures en terrasses. Dans les ateliers et dans les champs, le travail manuel est roi. Mais les fruits de ce labeur, comme les fameuses pignattes, ces poteries utilitaires, ou le néroli, l’huile de fleur d’oranger, s’exportent bien au-delà de la Provence. Que de changements en 100 ans à peine ! Alors, comme Napoléon en 1815, débarquons sur la côte. Mais avant de reprendre la route vers d’autres cieux, prenons le temps, avec Francis Berger, de redécouvrir Golfe-Juan et Vallauris comme nous ne les verrons jamais plus