Mazargues a attendu le XIXe siècle pour que les Marseillais s'intéressent enfin à lui. Tout a commencé quand ils ont appris que « ce village dans la pinède » était la porte vers les calanques.
Au milieu du siècle, l'omnibus et le canal attirent les populations, en particulier les immigrés qui arrivent sur Marseille. Longtemps excentré, Mazargues devient une banlieue attractive. Les Italiens se lancent dans le maraîchage et l'élevage laitier, tandis que les Espagnols développent un artisanat tiré de la corderie en confectionnant des espadrilles.
Raymond Cresp, président de l'association Alargo Mazargues, et Evelyne Lyon-Lavaggi, historienne, font revivre ce patrimoine englouti à partir des années 1950, à travers plus de 200 photographies et cartes postales anciennes. Au fil des pages, les plus âgés se remémoreront avec délice le village tel qu'il était autrefois et les nouvelles générations découvriront une cité chaleureuse où il faisait bon vivre.