La guerre n'était pas si loin. Parfois, au détour d'un fourré, nous découvrions un casque allemand ou une gourde laissés là par l'occupant lorsqu'il fut chassé. La France se relevait de la guerre, nos parents reprenaient leurs activités et nous allions connaître une enfance heureuse et insouciante. Même s'il nous manquait encore le beurre, nous avions déjà les tartines de pain. L'essentiel pour nous, les minots de Toulon, était de s'instruire et de jouer, ou plutôt l'inverse?! Cela nous prendrait du temps, du cours préparatoire jusqu'au certificat d'études. De quoi se construire des souvenirs?! » Jean-Charles Meyer raconte ici les années 1950 telles qu'il les a vécues à Toulon. De la discipline de l'école primaire à la liberté de la rue, ce merveilleux terrain de jeu, les petits Toulonnais profitent, sans le savoir, de ces instants de bonheur et d'insouciance propres à l'enfance. C'est le temps des baignades, du cinéma de quartier, des bals populaires et des premières amours. Du quartier Brunet jusqu'au stade Mayol, l'auteur nous entraîne avec un plaisir non dissimulé à travers les Trente Glorieuses toulonnaises. Ses souvenirs sont ceux de toute une génération…