L'ouvrage de Vincent Flauraud, en s'intéressant à l'Aurillac de l'entre-deux-guerres aux Trente Glorieuses, soit des années 1920 aux années 1970, révèle une ville en pleine croissance qui voit sa population doubler et sa superficie tripler. L'approche photographique, grâce à plus de 200 documents, permet de mesurer ces mutations. Elle conduit aussi à s'interroger sur la façon dont les Aurillacois regardent leur ville en bouleversement. Quelle que soit l'importance des transformations en cours, c'est le pourtour de la vieille ville, en premier lieu son square, qui fascine le plus. Parmi les nouveaux quartiers, ceux du sud, avec leurs usines et leurs immeubles, figurent paradoxalement plus souvent sur les photographies publiques que les hauteurs de l'ouest où s'installent les familles aisées. Enfin, la vieille ville, longtemps négligée par l'iconographie aurillacoise, vouée à des destructions massives par les urbanistes des années 1920, est peu à peu redécouverte par les photographes et les habitants.