Le passé de Bruay est indéfectiblement lié à l'exploitation du charbon, aux richesses mais aussi aux souffrances qu'elle a engendrées. La ville de Bruay a subi deux guerres, s'est relevée deux fois mais, comme ses sœurs du bassin, a fini par connaître les affres de la récession minière. Le paternalisme de la Compagnie des Mines, puis des Houillères au lendemain de la nationalisation, l'organisation du travail, l'agencement des cités minières, les fameux corons, tout cela a contribué à façonner un esprit de ghetto dont les générations nouvelles ont eu du mal à se dégager. Pourtant, peu de corporations ouvrières peuvent se targuer d'avoir eu autant d'activités sportives, festives et culturelles. Christiane Foucher-Wolniewicz évoque, dans ce dernier volet de la trilogie retraçant l'épopée de « l'or noir », l'aventure humaine qui a accompagné en filigrane ces décennies de labeur et d'épreuves, toujours teintées d'une irrépressible joie de vivre.