Jean Stablinski demeure aujourd'hui encore l'un des champions cyclistes français les plus populaires. Orphelin de père à 8 ans, il se destinait naturellement à devenir ouvrier puis mineur dans les puits nordistes. Mais le virus du cyclisme le rattrapa pour ne plus le lâcher. Jusqu'à ses derniers mois, en 2007, il enfourcha inlassablement sa bicyclette.
Stablinski a connu tous les honneurs. Champion du monde sur le difficile circuit de Salo en 1962, il reste aussi le recordman des titres nationaux, avec quatre couronnes acquises entre 1960 et 1964. Mais Jean enleva bien d'autres épreuves comme le Tour d'Espagne, Paris-Bruxelles, l'Amstel Gold Race, le Grand Prix de Francfort, des victoires d'étapes au Tour de France et au Tour d'Italie ou encore le Trofeo Baracchi avec son ami Jacques Anquetil. Son parcours reste intimement lié à celui du Normand dont il fut le confident durant de nombreuses années.
C'est ce brillant passé et ses derniers combats que Cathy Stablinski, sa fille, et Pascal Sergent, auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire du cyclisme, ont voulu retracer en apportant un témoignage direct sur l'homme et le champion.