Durant la Grande Guerre, la correspondance était souvent le seul lien qu'avaient les soldats avec leurs proches. Les lettres apportaient des nouvelles mais étaient aussi une échappatoire sur le front comme à l'arrière. Les colis, quant à eux, répondaient aux besoins fondamentaux des Poilus, des prisonniers ou des habitants des zones occupées. Dès le début du conflit, l'envoi et la réception des lettres et des colis s'impose comme un enjeu de défense nationale, participant du maintien du moral des troupes et de l'arrière. À tel point que le fonctionnement obsolète et inefficace de la Poste aux Armées souleva un tollé de la population en 1914 et amena l'État à revoir rapidement son organisation...
Résidant dans les Ardennes et originaire de la Meuse, Jean-François Saint-Bastien conduit des recherches historiques depuis une dizaine d'années, principalement sur cette période. Il a signé plusieurs ouvrages aux Éditions Sutton dont "S'écrire pendant la Grande Guerre" qui s'intéressait au contenu des lettres et colis et au lien vital qu'ils constituaient.