Petite bourgade charmante et discrète au milieu du XIXe siècle, le destin de Pompey changea après la guerre de 1870. En effet, messieurs Dupont et Dreyfus, dont l’usine métallurgique d’Ars-sur-Moselle se trouvait alors en zone annexée sous autorité allemande, cherchèrent un nouveau point d’ancrage en zone française : ce fut Pompey. Zone de convergence de plusieurs lignes de chemin de fer depuis 1852, la localité présentait une situation idéale au confluent de la Meurthe et de la Moselle. Dès 1873, les hauts-fourneaux furent opérationnels et en moins d’un an la population ouvrière dépassa celle des villageois. Véritable moteur économique pour toute la région, sa renommée devint vite internationale. Alors que plus aucune trace de tout cela ne subsiste aujourd’hui, Gérard Gerber propose de faire revivre par l’image ce passé révolu de la vie au temps des aciéries, le quotidien des ouvriers et de leurs familles, sans omettre les guerres mondiales et plus particulièrement le martyre infligé à la ville en septembre 1944.