Chacun sait que la Provence subit un climat chaud et sec. La région n'est pas dépourvue d'eau, mais cette dernière manque, surtout en été, et devient la préoccupation majeure de ses habitants. Et pas seulement pour le pastis ! L'absence de pluies estivales, l'irrégularité et le faible débit des sources, l'inégale répartition des moyens ont contraint les hommes à trouver des solutions car, sans eau, il n'y a pas de vie possible. A la fin du XIXe siècle, avec la multiplication des fontaines et des lavoirs, les Provençaux lui ont rendu un culte renforcé par le poids des mots des écrivains et par la densité des images des cinéastes.
A partir de plus de 200 cartes postales du début du XXe siècle, Henri Joannet célèbre ici, à sa façon, une quête permanente de l'eau qu'illustre le célèbre dicton local : « Eici, l'aigo es d'or ».