Le rail arrive dans les Pyrénées-Atlantiques, à Bayonne, en 1857, en provenance de Dax et de Bordeaux, sur les voies de la Compagnie du Midi. Pau est atteint en 1859, toujours depuis Dax, et la transversale Bayonne-Pau avec prolongement vers Toulouse est terminée en 1867. Dès ce moment, l'ossature du réseau du département est constituée. De 1880 à 1900, le réseau s'étoffe sous l'impulsion du plan Freycinet visant à atteindre par le rail toutes les préfectures et sous-préfectures. Mais contrairement aux autres départements, ici ne vont s'ouvrir que de petites lignes en cul de sac, des « antennes » qui vont toutes buter sur les Pyrénées. Après 1918, le réseau va finalement s'agrandir d'une des rares lignes ouvertes entre les deux guerres : le mythique transpyrénéen Pau-Canfranc.? ?Mais pour les chemins de fer à voies étroites, c'est la déroute. Entre la mise en service de la dernière ligne en 1924, à l'apogée du réseau,? ?et les premières fermetures en 1931, il ne s'écoule que 7 ans. Le réseau à voie normale (SNCF) va résister jusqu'en 1969, date des premières fermetures. Peut-être avez-vous déjà remarqué ces gares et ces viaducs sans rails ? Entre images d'aujourd'hui et cartes postales anciennes, nous allons suivre le parcours de 15 lignes disparues en Béarn et en Pays Basque.
Pascal Lambérieux est un historien amateur passioné par le monde ferroviaire. Son oeil avisé a déjà exploré le réseau de Paris, avec ses 50 gares, les gares de Seine-Maritime, le train des pignes, les trains oubliés des Vosges et de l’Yonne. Une collection d’ouvrages publiés aux Éditions Sutton.